Ma vie à Charleston

Bon, à la demande de mes nombreux fans et afin de ne pas créer de mouvements de foule [hystérique], je me remets à tapoter sur mon clavier. j'ai donc décidé de vous faire partager ma vie avec les animaux du coin.

Moral : surpris...

Ma première rencontre fracassante fut celle d'avec Oggy... Je vous raconte cela avec un peu de sentimentalisme, certes, mais oggy a pris une place importante dans mon coeur, et surtout dans ma chambre... Car Oggy est mon cafard [presque] apprivoisé. Je l'ai rencontré dès le premier jour en allant dans la salle de bain. Il était là, vacant à ses occupations de cafard, et, ne voulant pas le déranger, je fis un bond en arrière de plusieurs mètres [presque] sans hurler à Anaïs qu'il y avait un truc monstrueux dans les toilettes.
Pleine de courage, je n'ai fait que prendre UNE douche chez Anaïs avant de me décider à re-rentrer dans ce qui était censé être mon domaine. Et puis on nomma Oggy, Oggy.
Je n'ai malheureusement pas de photos, car il a le don d'apparaître quand je ne m'y attends pas (quand je fais des étirements sur le sol par exemple, et que je le vois tourner autour de mes orteils...).

Mon autre découverte de ce qui compose la faune local, ce fut les moustiques. Ils sont énoooormes ! Et voraces. J'ai été piquée 9 fois en 30m avant de sortir ma lotion anti-moustique. Mais le pire reste ma piqûre d'araignée...Elle a grossi pendant 3 jours avant que je me décide à aller voir le médecin pour ce que je pensais être le travail bien fait d'un moustique particulièrement redoutable. En fait j'ai fait une réaction allergique à cette saloperie >.<...yeûûrk !

Par contre, plus mignon, il y a plein d'écureuils qui se baladent partout ! Et ils ne sont pas farouches !

Sinon, j'ai eu à faire à des animaux relativement bizarre que j'ai croisé sur mon chemin.vous pourrez comparer la taille de la bête avec la mouche qui s'est appropriée la carcasse en cliquant sur le lien suivant...

http://www.facebook.com/photo.php?pid=1230740&id=627227387&ref=mf

Et puis il y aussi une autre bestiole bizarre que j'ai découverte dans ma salle de bain. Elle est relativement petite, et possède un genre d'appendice quell s'amuse à rentrer et ressortir à volonté : flippant !

Enfin bon, les vers de terre restent les mêmes. Une valeur sûre.

Où l'on a décidé de se prendre en main.

moral : combatif

Comme il était visiblement difficile de toucher le fond davantage en terme de moral et de dignité, nous nous sommes levées avec la ferme intention de prendre notre destin en main.

Notre première mesure fut de régler nos montres à l'heure américaine. Cela devenait troublant de se sentir le soir en plein début d'après-midi... Je trouve que cela a changé pas mal de choses depuis !

Ensuite, ayant passé une nuit épouvantable, il nous a paru vital d'acheter des draps, une couverture, un oreiller, et des lampes pour tenter de d'améliorer le quotidien. Nous avons donc décidé d'une voix d'aller à Wal-mart, le super centre commercial ! Le premier problème a été de localiser Wal-mart, le seconde, de comprendre le fonctionnement des bus et de trouver le bon arrêt. SI nous avons résolu le premier, le second s'est révélé être une épreuve.

Finalement, nous sommes tombées sur une bonne âme qui a appelé la compagnie pour nous pour connaître l'arrêt et l'heure de passage du bus (on venait juste de le louper, ce qui signifie encore une heure d'attente avant le prochain). Puis une chauffeuse de bus à qui nous avions demandé confirmation qui nous a montré un autre bus et nous a dit que c'était celui-ci (enfin c'est ce que nous avions compris). Trop contente, de n'avoir attendu que 2min, nous avons sauté dedans. En fait, c'était le mauvais bus, mais les chauffeurs s'étaient entendus pour nous déposer au bon arrêt, afin que l'on reprenne le bon bus (totalement illogique non ?). D'autant plus qu'ils nous ont ramené très loin en arrière ! Nous avons donc mis près d'1heure à arriver alors que Wal-mart est à 15min en voiture...>.<

Une fois à Wal-Mart, grosse déception. Ils n'ont pas le moindre adaptateur, impossible de trouver des couettes et des housses de couette. En fait les américains dorment dans des couettes imprimées, et je ne veux même pas savoir à quelle fréquence ils les lavent ! Donc, nous nous sommes rabattues sur un plaid et des draps à carreaux verts. Il n'y a rien à manger non plus là-bas si ce n'est des rayons entiers de sucreries et de gâteaux. Sans oublier les fameuses bouteilles remplies de liquides de toutes les couleurs ! Pas possible d'acheter une bouteille d'eau à l'unité, il faut prendre un pack de 12 ! Comme repas, nous avons donc mangé sur place les barres de céréales les plus sucrées que j'ai jamais goûtées et deux canettes de jus de pêche écoeurantes...

Et puis il a fallut partir...Et là, ça c'est gâté ! Comme je disais, nous avons découvert ce qu'était une pluie tropicale : des gouttes énormes, une pluie très dense et qui  n'en finit pas. bref, armées de patience nous avons attendu sagement la fin. Sauf que voilà, la fin n'arrivait toujours pas et que nous ne voulions pas rater notre bus du retour après avoir galéré autant ! Je ne m'imaginais pas attendre 50min à l'arrêt de bus sachant qu'il pleuvait à peu près toutes les 5min...Donc nous sommes sorties sous la pluie !

"Il faut qu'on rejoigne l'arrêt sinon on va louper le bus et je me sens pas le courage d'attendre pendant 1h sous la pluie"

"Bon ok, on y va ! "

"Heu...[voyant ce qu'il tombait] ah non finalement je crois que c'est une mauvaise idée... "

"Allez Julie ! Sinon on va rater le bus !"

"JE VEUX PAS !!! J'AI HORREUR DE LA PLUIE ET...[a ce moment je me décide à sortir] RAAAH [rouspète, rouspète et rouspète encore] "

Bon on a fait 100m allez-retour sous la pluie après avoir compris que nos valises n'étaient plus suffisamment étanches (oui on s'est baladé avec parce que c'était pas possible de tout transporter autrement). A notre retour, tout le monde s'est moqué de nous (on devait vraiment ressembler à rien), nos vêtement étaient tellement détrempés. En fait le seul moyen de s'en sortir restait de convaincre un de ces badaud de nous ramener en voiture... hum. Ah ! La voilà notre victime : une superbe brune avec des yeux très bleus, et surtout, une bonne bouille ^^. Ainsi fut-il. Après avoir fait notre meilleure tête de bébé chien battu, elle a accepté de nous reconduire en ville car elle habite à côté.

Combattives, hein !

On était censé voir Mack, le responsable des internationaux pour organiser notre arrivée.

Moral : abyssal

Pourtant la journée commençait bien !

On s'est trouvé un endroit un peu glauque avec des palmiers et un pseudo décor hawaien parce qu'on avait faim :

Après avoir très mal mangé au restaurant (cher) du coin, on s'est aperçu qu'internet était disponible à l'hôtel (et avec une très bonne connexion ^^) donc nous nous sommes précipitées sur skype pour appeler nos copains respectifs et leur dire à quel point c'était horrible et comme on avait envie de rentrer en France pour les revoir, que le personnel était mal aimable, qu'il n'arrêtait pas de pleuvoir, que le restaurant était pas bon etc... bref que tout allait bien et qu'on était impatiente de les revoir !

Décidées à quitter au plus vite l'hotel (il était déjà 16h en fait >.<...), nous avons plié bagage, et comme il fallait quitter la chambre avant 11H (ah bon O_O ?!), ça nous a couté plus cher que prévu. Mais bon, pleines de courage nous avons trainé nos fardeaux jusqu'au college (vous pouvez pas imaginer à quel point le poids peut rallonger une distance...>.<). Bref, nous sommes arrivées en sueur au bureau de l'international, et nous avons gagné l'estime de toute l'équipe en place qui n'en revient toujours pas que nous ayons pu porter tout ça jusque là...!

[Anaïs : valise 1 : 22,3Kg, valise 2 : 22,8Kg

Moi : valise 1 : 13,8Kg, valise 2 : 15,4Kg]

Après un branle-bas de combat général ( ils ne s'attendaient pas du tout à nous voir débarquer), nous avons finalement obtenu les clés des chambres. Séparées pour la première fois, chacune a découvert sa chambre.

Grande, désespérément vide...pffff, ça craint trop ici...En plus mes colocs n'arriveront pas avant 2 jours.

un appel de Thomas, génial ! Arg, plus de forfait au bout de 3 min, impossible de s'appeler car j'ai un forfait bloqué. Mais courage, il reste internet ! Bon on oublie internet qui refuse de marcher... Là c'est la totale, je déteste ma chambre, et je n'ai aucun moyen de communiquer avec qui que ce soit. Bref, je fonds en larmes, inconsolable. C'est à ce moment là que la responsable arrive pour le papotage règlementaire entre toutes filles qui se respectent.
"Tout va bien"
"Oui, oui, je vais très bien !" [entre 2 sanglots]

Bon j'ai fini par m'arrêter car elle est vraiment sympa. Elle se nomme Tiffany (celle d'Anaïs aussi : en fait aux US, elles s'appellent toutes Tiffany ou Ashley, c'est pas trop compliqué...).

Le soir, j'ai pris le repas le plus glauque de toute ma vie. Impossible de trouver autre chose que des snack hyper sucré et gras, ou de la nourriture en boîte dans le supermarché à côté. Par contre il y a des boissons de toutes les couleurs (2 rayons immenses contre 1/2 rayon de nourriture...cherchez l'erreur >.<)... bref ça a été une (immonde) soupe de vermicelle au poulet pour moi, et une soupe à la tomate pour Anaïs. Comme on n'avait rien pour cuisiner, ni manger, on s'est contenté d'un verre coca cola qui passe au micro-onde pour réchauffer notre plat. Pathétique je l'admets.

Finalement Anaïs s'est contenté d'une compote (il faut lui pardonner cette écart, la pauvrette était affamée...). On a mangé dans les escaliers du 2eme étage car il n'y a ni table ni chaises et la cuisine semble avoir été conçue pour rentrer dans un placard.

On a décidé de ne pas se quitter pendant la nuit et Anaïs a dormi chez moi. Le problème, c'est que seul le matelas nous a été fourni. Et pas n'importe lequel : une abérration entourée d'une gaine de plastique épaisse très inconfortable et non-déhoussable...le rêve ! La perspective de dormir dessus sans oreiller, ni housse mais juste avec un duvet tout fin m'a laissée sans voix.

Nous sommes finalement arrivées à l'hôtel : personnel peu aimable, 1er étage sans ascenseur avec des valises d'une tonne.

moral : bas

La chambre en elle-même était grande, et les lits immenses. le seul souci : un énorme climatiseur fixé au mur se trouvait à moins de 20cm de mon lit. Or ce n'est même pas la peine de compter dormir sans climatiseur.
Ce n'est d'ailleurs pas la peine d'espérer dormir avec : ça fait un bruit de tondeuse à gazon et envoie un vent glacial et pas moyen de régler correctement cette maudite bête !

Voici une photo de la chambre :

C'est en se levant au petit matin (7h) que nous avons découvert ce qu'était au juste une pluie tropical...

On s'en serait passé ! Surtout que depuis il n'a pas cessé de pleuvoir... En fait il y a un ouragan en Floride et nous avons un bout de tempête >.<

Ensuite nous sommes allées à la Bank of America pour qu'Anaïs puisse ouvrir son compte. Je dois admettre que ça a beaucoup plus de classe que mon CIC saumurois... Par contre j'ai cru que j'allais attraper froid tellement la clim était forte... même en sortant par 32° avec un pull je n'arrivais pas à me réchauffer ! Je crois que les gens là-bas ne sont pas fait comme nous...

Voici arrivée l'heure du départ !

moral : mauvais

Quitter ma douce France me fait mal au coeur et laisser derrière moi mon Thomas m'attriste plus encore que je ne saurais le dire. J'ai tout de même quelques photos où je tente vainement de garder le moral !

La séparation a été très dure au moment de franchir les contrôles à l'aéroport ; l'usine à larme a fonctionné à plein régime ! Le pire c'est que le contrôleur ne voulait pas me laisser partir tant que je n'avais pas arrêté de pleurer et que je ne lui avais pas fait un sourire. Il aurait pu attendre longtemps car je n'avais envie de faire ni l'un ni l'autre (et puis surtout pas à lui) !

Une fois dans l'avion, le décollage s'est avéré éprouvant mais comme je suis d'un courage hors pair, j'ai survécu... Et puis on a trouvé un super truc pour passer le temps :

Et puis comme c'est épuisant de faire les andouilles, on a pris un repos bien mérité :

On remarquera la pose sexy d'Anaïs qui dort...

Près de 10h de vol plus tard, nous sommes arrivées à Atlanta avec 1h de retard. C'est là qu'une course contre la montre s'est enclenchée : il nous restait 2h pour passer le contrôle de l'immigration, enregistrer nos bagages, passer la douane, trouver le terminal... Après avoir mis plus de 55min pour passer le contrôle de l'immigration, ça a été le stress total, mais au final, on est arrivé avec 15min d'avance sur l'heure d'embarquement. Que dire d'autre ? On gère !

La dame de l'embarquement ressemblait comme 2 gouttes d'eau à l'actrice qui interprète Arabesque ! Elle nous assure nous avoir placé à côte d'un beau gars typiquement américain... C'était loin d'être un canon ,  il avait la taille et le poids standard qu'on attend d'un américain, mais il était adorable ! Ce fut notre première vrai conversation en américain : pas évident avec les oreilles bouchées, le bruit et le manque d'articulation, mais on s'en est pas si mal sorti !

Finalement nous sommes arrivées à Charleston, et s'il faisait froid dans l'aéroport, cela n'avait rien à voir avec dehors : 32° la nuit, humide et une odeur bizarre (exactement comme lorsqu'on va acheter des poissons chez Gamme Vert ou Truffaut : la même odeur de moite ranci !)